Combien de Belges n’ouvriraient pas de grands yeux, si on leur disait : « Il fut un temps, où Anvers, Gand, Bruxelles, Bruges, Malines, Louvain, Tournai, Mons, voire même Courtrai, Alost, Ostende, Ypres, Audenarde, Lierre, Diest, Hasselt, Saint-Trond, Menin, et d’autres plus petites villes encore comptaient au moins autant de Protestants que de Catholiques et où nos bons villageois de la Flandre, du Brabant et même de la Campine étaient en très grand nombre passés au Protestantisme. »*

Assurément, ils n’en croiraient pas leurs oreilles et s’imagineraient qu’on veut se moquer d’eux et abuser de leur ignorance en histoire.

C’est cependant la pure vérité historique.

Durant tout le XVIe siècle, la Réforme ne cessa de voir accroître le nombre de ses adeptes dans notre pays, si bien que dans la seconde moitié de ce siècle, de 1576 à 1585, c’est-à-dire pendant une dizaine d’années, les Protestants dominèrent complètement en Belgique.

En ce temps-là, il semblait à peu près certain que notre patrie deviendraient un pays protestant, comme le sont de nos jours les Pays-Bas, l’Angleterre, l’Écosse, la majeure partie de l’Allemagne et de la Suisse, le Danemark, la Norvège, la Suède et la Finlande.

Comment une région qui, au XVIe siècle, paraissait définitivement acquises au Protestantisme, a-t-elle pu devenir un pays aussi catholique que la Belgique ? Par quels moyens a-t-on abouti à ce résultat ?

Découvrez à travers ce site internet l’histoire passionnante des chrétiens réformés de Belgique et des Anciens Pays-Bas (Nord de la France, Luxembourg, Pays-Bas actuels) que l’on nommait les Pays-Bas Belgiques ou Pays-Bas espagnols.

*sur un texte de Paul Fredericq, Gand, Nov. 1908.